Par Sophie Lapy
Jeune femme dynamique à New-York, Julia n'a pas peur de lancer son entreprise
Assistante-manageuse pour la nouvelle boutique Bash à New York, Julia, 29 ans, Parisienne d’origine et membre de She for S.H.E, se lance en parallèle comme professeure de Yoga. Avec l’idée, un jour peut-être de développer cette activité comme profession principale. Découverte et partage de son parcours inspirant.
“Ce que je propose, c’est un enchaînement vinyasa, une salutation au soleil qui permet d’activer les énergies. En moins de 45 minutes, on aligne corps et esprit. Ce qu’on ressent? Une grande bouffée d’air. Ca fait un bien fou”, raconte Julia, 29 ans, New Yorkaise depuis quelques années.
En septembre, elle lance son activité de professeure de yoga. Le site internet est pratiquement prêt. Restent quelques articles et photos à réaliser pour diffuser ce qu’elle propose et montrer sa spécificité.
Avant de se lancer concrètement dans l’activité, Julia a beaucoup réfléchi sur les différents choix à réaliser, en gardant en tête certains freins à dépasser.
S’assurer un revenu de base
Julia a décidé de garder son boulot de manageuse qu’elle apprécie beaucoup et qui lui assure un revenu régulier fixe tout en développant une activité parallèle, ce qui lui donne l’énergie, le yoga. Un moyen pour elle de contourner le frein financier, un des principaux obstacles pour lancer une nouvelle activité professionnelle.
“Cette année, je vise à enseigner 10 heures de yoga par semaine. Ces 10 heures seront partagées entre une approche collective en entreprise et une autre, individuelle, chez moi”.
Julia a décidé de faire de sa passion une activité professionnelle
Selon son business model, il faudrait qu’elle réalise 20-30 séances par semaine pour pouvoir vivre de cette activité, ce qui pour le moment n’est pas encore possible face à la demande limitée.
“Cet été, j’ai animé des séances de yoga dans des camps pour enfants, 12 à 15 heures de yoga par semaine. J’ai adoré. En septembre, je dois repenser le planning”. De fait, cette activité est uniquement possible durant les vacances scolaires.
Durant l’année, elle vise un public adulte, une cible bien précise: “Des personnes actives, qui ont peu de temps et qui veulent rapidement renforcer le mental. J’apprécie également travailler avec les femmes enceintes et les enfants en bas âge”.
Se sentir légitime dans son activité
Sortir d’une école de commerce et devenir professeure de yoga peut paraître contradictoire. Pourtant, ces deux choix de vie sont intimement liés, rien n’arrive par hasard, fruits de différentes opportunités.
“En novembre 2007, suite à une rupture amoureuse, j’ai tout remis en question: quelle était ma mission? Qu’est-ce qui m’animait? J’ai donc décidé de faire du yoga pour y voir plus clair. J’ai accroché tout de suite. A côté de mon travail dans les call centers, le yoga m’a rendue heureuse. Au point de suivre la formation professionnalisante”.
Ce changement de vie s’accompagne d’un déménagement: elle quitte Chicago pour New-York.
Cette ville lumière fonctionne à 100 à l’heure, augmente le stress et l’anxiété, et donc est idéale pour une professeure de yoga. “Le yoga peut vite devenir indispensable pour les New Yorkais qui veulent conserver productivité et créativité, il apporte une nouvelle énergie”.
Un diplôme reconnu en poche, une pratique quotidienne comme formation continue et un environnement propice au yoga, Julia a mis toutes les chances de son côté pour réussir son nouveau projet.
Trouver des clients
She for S.H.E encourage ses membres à lancer leur entreprise
A New-York, son défi est dorénavant de développer son propre réseau de clients. Pour le moment, cela se fait un peu au hasard des rencontres, notamment à l’Alliance française. Entrée comme professeure de français, elle y donne désormais des cours de yoga. Elle y a découvert un moyen pour elle de se distinguer de la concurrence dans la pratique du yoga tout en exerçant une langue étrangère, qui est par ailleurs fort appréciée des New Yorkais. “Cette double activité touche les Américains à la fois passionnés par la culture française et attirés par l’artistique”.
A côté de ses contacts directs, elle mise aussi sur le bouche à oreille et le partage de posts sur les réseaux sociaux.
"Des réseaux professionnels comme She for S.H.E me permettent de faire connaitre ma spécificité."
Enfin, elle développe également son réseau en organisant des workshops, notamment avec She for S.H.E (voir événement du 13 septembre). Une initiation au yoga qui permet de découvrir les bases et qui donne généralement envie d’aller plus loin dans cette discipline.
Julia en 3 questions:
Son conseil pour une personne qui veut se lancer dans le yoga? Commencer le yoga sans se mettre de barrières, une manière pour elle “d’apprendre à être à l’aise avec l’inconfort”
Son ambition? Apporter du bonheur dans les entreprises à travers la pratique du yoga
Son rêve? Réaliser des retraites yoga dans des milieux naturels